STATUE DE SAINT ANTOINE LE GRAND (" 'n Hellige Antonius ") DEPOSEE AU MUSEE EN 2006 (Photo: DANIELLE DELPLACE)
NOS CONFERENCES- NOS SORTIES- NOTRE MECENAT-NOS PRESIDENT(E)S-LES MEMBRES FONDATEURS (Décembre 1975)
+ UN DOCUMENT EXCEPTIONNEL: une visite au Musée De Puydt avant 1900.
+ UNE VISITE AU MUSEE DE PUYDT par Ernest Lotthé (extrait de "Feux verts sur les routes de Flandre" de 1958).
NOS CONFERENCES ET SOIREES CINEMA "Carte blanche aux Amis du Musée":
2005:Regards sur la mère et l'enfant;Madame Vigée-Lebrun;l'Egypte ancienne;les Jésuites et l'art des jardins chinois.
2006:Rembrandt-Le Caravage;la Mythologie Gréco-Romaine;de Dürer à Rembrandt.
2007:l'Art Nouveau de Nancy;Corot, l'Ecole de Barbizon et l'invention du cliché-verre; Vauban, l'art militaire au service de l'homme; Pharaon; Vermeer de Delft.
2008: Derain,le peintre sculpteur et photographe;les énigmes de la Grand-Place de Bailleul; Joan Miro.
2009: Séraphine de Senlis; Belle comme la Romaine;Tiffany.
2010:quand l'art habille la mode; visite en flamand dialectal (westvlaemsch) du Musée Benoît-De-Puydt; l'Ecole de Dessin Benoît-De-Puydt et ses artistes; le bestiaire médiéval;Lucas Cranach; le sculpteur et la danseuse.
2011: la Jérusalem délivrée;Mondrian et De Stijl; Fra Angelico; la famille Stein.
2012: le Palais Stoclet; les Breughel; l' art de la Haute Joaillerie: Van Cleef et Arpels; Marguerite Yourcenar: les yeux grands ouverts.
2013:Van Eyck ou le détail magnifié; les Charitables de Béthune; la silhouette de la Belle Epoque et l' Impressionnisme; Rogier Van Der Weyden, Flamand mais autrement.
2014: ténèbres et lumières du Caravage; "Bruegel, le moulin et la croix": film de Lech Majewski; 100 chefs-d'oeuvre de Versailles; "Cheval de guerre": film de Steven Spielberg; l'art égyptien.
2015: "Mr Turner"; Suzanne Valadon, un modèle devenu peintre; Christiane Desroches-Noblecourt,la grande Dame du Nil ; "Shirley, vision of reality";"Big Eyes"; "National Gallery"; les Ballets Russes; lumières sur les nouveaux lieux de culture en France.
2016: Modigliani ou l'histoire d'un artiste moderne; film "Un vrai faussaire";"Cézanne et moi"; l'esprit du Bauhaus; Jérôme Bosch.
2017: Miroirs, reflets de vérité?; Philippe de Champaigne et Port-Royal; Destins de collectionneurs; " Le mystère Jérôme Bosch";film "Rodin" (avec Vincent Lindon); l'art et la couleur; film "Gauguin Voyage à Tahiti"(avec Vincent Cassel); Millet.
2018: le rêve américain à la Fondation Louis Vuitton; film "La passion Van Gogh"; Daumier; "Camille Claudel 1915" de Bruno Dumont; Gauguin; l'Empire des Roses; "Des films, des histoires et des arts" avec Thierry Cormier;"Vienne fait sécession"; "Des corps composés et animés: du tableau à l'écran" par Thierry Cormier.
2019: l'Impressionisme au féminin;"L'incroyable histoire du facteur Cheval"; "Microfolie" par Laurence Druart à la Médiathèque de Bailleul;"l'Invitation aux musées 2019" à Bailleul; Giacometti; Toutankhamon; Pologne; Toulouse-Lautrec.
2020: Matisse
NOS SORTIES:
2004: Cambrai et son musée; Rubens à Lille; Rubens contre Poussin à Arras; Anvers: Delacroix à Courbet, Maison de Rubens, visite de la ville; sur les traces de Mariette Pacha au Château-Musée de Boulogne-sur-Mer; Mexique-Europe à Villeneuve d'Ascq; Picasso à la Piscine de Roubaix; Guardi et Manet à Steenvoorde; Godewaersvelde: Musée de la vie transfrontalière.
2005: Bafcop à Esquelbecq; Ieper (Ypres): Hospice Belle, Musée Communal et Hôtel Merghelynck; Roubaix: Musée de la Tapisserie et Orchies: Maison de la Chicorée; la France romane au Musée du Louvre; le cochon et la ville de Saint-Riquier; Saint-Omer: visite détaillée de la ville et de l'Hôtel Sandelin; le Maître au feuillage brodé à Lille; Musée Delvaux, Abbaye des Dunes et la ville de Veurne (Furnes); Matisse et Derain au Cateau-Cambrésis; Edmond De Coussemaker au Musée De Puydt; Jane Poupelet à la Piscine de Roubaix; Klimt et la Mélancolie au Grand Palais à Paris.
2006: Seclin: Hospice, Collégiale, Fort et Mandarine Napoléon; Amiens: Puvis de Chavanne, Cathédrale et Quartier Saint-Leu; Nom d'une pipe au Musée De Puydt; Amsterdam: Rembrandt-Le Caravage; le LAAC à Dunkerque; Paysages de Flandre à Lille; le vitrail, Saint-Maurice et Notre-Dame-de-la-Treille à Lille; Saint-Quentin: Basilique, Hôtel de Ville, Musée Lécuyer, l'Art Déco; Valenciennes historique; sur les pas d'Edmond De Coussemaker, visite de Bourbourg; Boulogne-sur-Mer: Couvent des Annonciades, Beffroi, les 12 Travaux d'Héraclès au Château-Musée, Crypte de la Cathédrale; Musée-Couvent des Augustins à Hazebrouck; la gravure des anciens Pays-Bas à la Chartreuse de Douai; Musée de Cluny et Le Titien au Musée du Luxembourg.
2007: la gravure au Musée de Valenciennes; Oostende: Ensor et les Avant-Gardes à la mer; Othon Friesz à la Piscine de Roubaix; Nancy: Musée des Beaux Arts, Place Stanislas, vieille ville, Art Nouveau et Villa Corbin; le cliché-verre au Musée d'Arras; Marie Raymond et Yves Klein au LAAC à Dunkerque; Philippe de Champaigne à Lille; visite détaillée d'Aire-sur-la-Lys; Château de la Briarde à West-Cappel; Tournai et l' Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines; Calais: Fort Nieulay, Citadelle, Eglise Notre-Dame et exposition Vauban au Musée; Musée des orgues et de la musique mécanique de Steenwerck; Valenciennes: l'enluminure romane et exposition "Pharaon"; Paris; Fragonard au Musée Jacquemart-André et Courbet au Grand Palais.
2008: Musée Marguerite Yourcenar à Saint-Jans-Cappel; l'Atelier de la Monnaie à Lille; visite détaillée de Bergues et du Musée du Mont-de-Piété; le Zoo d'Orsay à la Piscine de Roubaix; Derain à la Chartreuse de Douai; Oudenaarde: Hôtel de Ville, Musée et Clinique de la Tapisserie,béguinage et église Sainte-Walburge; Château de Rambures et la ville d'Eu: Collégiale et Château; Maison de la Bataille à Noordpeene; Echappées nordiques à Lille; Miro et le Retable d' Anchin à la Chartreuse de Douai; l'art dans la tourmente au Musée De Puydt; Paris: Mantegna au Louvre, Dufy au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.
2009: église Saint-Vaast de Bailleul; Caro au LAAC de Dunkerque, le Choeur de Lumière de l'église de Bourbourg, Musée de Gravelines; Kortrijk (Courtrai): Musée des Eperons d'Or, la ville et ses monuments; Donation Tériade, Etats-Unis/Europe au Musée Matisse du Cateau-Cambrésis; Henri Martin à la Chartreuse de Douai; Deinze, les peintres de Laethem-Saint-Martin, Château d'Ooidonck et Croisière sur la Lys jusqu'à Gent(Gand); journée Second Empire à Pierrefonds et Compiègne; Trésors des Musées de Flandre Intérieure à Hazebrouck; Jeanne de Constantinople à l'Hospice Comtesse de Lille; Paris: Tiffany au Musée du Luxembourg, Isadora Duncan au Musée Bourdelle.
2010: Musée des Beaux-Arts de Tourcoing; Benoît De Puydt, un donateur éclairé au Musée Benoît De Puydt; Donation Laporte Pellegrin à Lille; le Groupe de Bloomsbury à la Piscine de Roubaix; Lydia D au Musée Matisse du Cateau-Cambrésis, Musée de la Dentelle à Caudry; Douai: Parlement de Flandre, Hôtel de Ville et Beffroi, Achille Laugé à la Chartreuse; Finiglio à Lille; Château d'Ecouen et Abbaye de Royaumont; Cité Internationale de la Dentelle et de la Mode à Calais; Izegem: Musée National des brosses et Musée National des chaussures; Degas à la Piscine de Roubaix; Bruxelles: Musée des Sciences Naturelles et Exposition Cranach.
2011: Musée départemental de Flandre à Cassel, Sensualité et Volupté; LAM à Villeneuve-d'Ascq; Roubaix: quartier de la Piscine et exposition Signac; Paris: Musée Nissim de Camondo, visite et repas au Sénat, le quartier Montparnasse; Château de Beauvoorde, Hôtel de Ville de Veurne (Furnes) et Musée de la Boulangerie; Château de Chimay par la Princesse Elisabeth de Chimay, Musée-Atelier du Verre de Sars-Poteries,Maison du Bocage avesnois; Gent(Gand): exposition "Liber Floridus" et Musée Historique de la ville, visite de la ville; Paris: Fra Angelico au Musée Jacquemart-André et les Stein au Grand Palais; Boilly à Lille; Contre-temps au musée au Musée Benoît De Puydt.
2012: Cassel: le Baroque flamand et le Musée du Vieux Cassel; Poperinghe: Musée du Houblon, 't Weeuwhof, les églises Saint-Bertin, Saint-Jean et Notre-Dame; Dunkerque: Musée portuaire, visite du port en bateau,l'église Saint-Eloi, le Beffroi; Tournai:"101 chefs d'oeuvre" au Musée des Beaux-Arts puis visite de la ville; Cimetière du Père-Lachaise, Basilique et Musée de Saint-Denis; visite d'Abbeville: église Saint-Sépulcre, Collégiale Saint-Vufran, Beffroi, Musée Boucher de Perthes, exposition Manessier à Saint-Riquier; Arras: exposition "Roulez carrosses" et carrière Wellington; expositions "Babel" et "Bosch, Bles, Bril, Brueghel" au Palais des Beaux Arts de Lille; l' Opéra de Paris et le Musée des Arts décoratifs (exposition Van Cleef et Arpels); Georges Lemoine et Marguerite Yourcenar au Musée Benoît-De-Puydt;exposition Chagall à la Piscine de Roubaix.
2013: Marguerite Yourcenar et la peinture flamande au Musée départemental de Flandre à Cassel, la Collégiale Notre-Dame de Cassel;Le Louvre-Lens;Bruxelles "Art nouveau" et Serres Royales de Laeken;Chantilly et Senlis;Béthune et Gosnay; Bruges: sur les pas de Marguerite Yourcenar, Ecole de Dentelle, Eglise de Jérusalem et Hôpital Notre-Dame de la Potterie (Onze-Lieve-Vrouw Ter Potterie); exposition Corot à Douai; Paris: Comédie Française et Musée Guimet.
2014: "Picasso, Léger et Masson" au LAM de Villeneuve d'Ascq; Marcq-en-Baroeul; Abbaye de Valloires et Chartreuse de Neuville-sous-Montreuil; Hôpital Notre-Dame-à-la-Rose de Lessines et Château de Beloeil; Vaux-le-Vicomte; Arras: "100 chefs-d'oeuvre de Versailles", Hôtel de Ville, Beffroi et Boves; Journée au château de Versailles; Sésostris III au Palais des Beaux-Arts de Lille.
2015: "Des animaux et des pharaons" au Louvre-Lens;visite de la ville de Saint-Omer; la Maison du Marais à Saint-Omer avec promenade en bacove; Mons, Capitale européenne de la Culture: la ville, l'exposition Van Gogh, la Maison de Van Gogh à Cuesmes; " La Flandre et la mer" au Musée départemental de Flandre à Cassel; Paris: croisière sur le Canal de l'Ourcq, le Musée d'Orsay et ses chefs-d'oeuvre; Reims: Cathédrale, Palais du Tau, Basilique Saint-Rémi et caves de champagne; la Villa Cavrois, la Villa Paula et le Manoir Motte à Croix; "Chagall, les sources de la musique" à la Piscine de Roubaix; Paris: Hôtel des Invalides, Musée de l'Armée et Galerie des Gobelins; "Joie de vivre" au Palais des Beaux-Arts de Lille.
2016: Saint-Amand-les-Eaux et "Rêveries italiennes" au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes; "Dansez, embrassez qui vous voudrez" au Louvre-Lens;"Amedeo Modigliani, une rétrospective" au LAM à Villeneuve d'Ascq; "La cartographie ou le miroir du monde" au Musée de Flandre à Cassel;après-midi à Armentières; Laon; Beauvais; Boulogne-sur-Mer (crypte de la Cathédrale), Musée de la Faïencerie à Desvres, Chocolaterie de Beussent; "L'odyssée des animaux" au Musée de Flandre à Cassel; Compiègne: Palais Impérial, exposition "Winterhalter".
2017: "Mésopotamie" au Louvre-Lens; MusVerre à Sars-Poteries, Atelier du Verre à Trélon, Musée du Textile et de la Vie Sociale à Fourmies; Rouen; Saint-Germain-en-Laye et Rueil-Malmaison; Aix-la-Chapelle; Louvre-Lens:"Musiques! Echos de l'Antiquité"; Ypres: Hôtel Merghelynck et promenade en ville; exposition "ça sent la critique!" au Musée de Bailleul; Lille: exposition Millet; Théâtre Mogador et Château de Vincennes .
2018: exposition "V'là l'artiste!" au Musée de Bailleul; Noyon et Longueil-Annel; Provins; Fontainebleau et Barbizon; "L'Odyssée du carreau, de la Méditerranée à la Mer du Nord" au Musée de Bailleul; Dieppe et Miromesnil; Arras: Exposition "Napoléon" et la Cité Nature; l'Institut du Monde arabe à Tourcoing;Adamuseum et Musée Fin de Siècle à Bruxelles.
2019:Giacometti au LaM de Villeneuve d'Ascq; la Manufacture et l'exposition "Guillaumet" à Roubaix; exposition sur la bière au Musée de la Chartreuse à Douai et parc archéologique Arkeos; "Fêtes et kermesses au temps des Brueghel" au Musée de Cassel; Soissons; Longpont, Villers-Cotterêts, La Ferté-Milon; Ypres: Yper Museum; "la Pologne" au Louvre-Lens; Château d'Ecouen et l'Atelier des Lumières à Paris.
2020:les Chambres des Merveilles au Musée de Bailleul; Château de Rosa Bonheur à Thomery et Sisley à Moret-sur-Loing.
NOTRE MECENAT:
-Achat en 2004 d'un ensemble de gouaches sur papier, oeuvre du peintre japonais Manabu Kochi illustrant "Les amours du Prince Genghi", une des "Nouvelles orientales" de Marguerite Yourcenar.
Marguerite Yourcenar, née Marguerite Cleenewerck de Crayencour, était issue d'une vieille famille de notables de Bailleul et a souvent résidé dans sa jeunesse au Château du Mont-Noir tout proche. Ses grands-parents paternels habitaient Bailleul et reposent toujours au cimetière de la ville. C'est Louis Sonneville, Président des Amis du Musée de Bailleul de 1983 à 1989, qui permit à Marguerite Yourcenar de renouer avec la terre de ses ancêtres paternels, en lui envoyant à sa demeure de Petite Plaisance (Etats-Unis) des oignons de la très célèbre jacinthe bleue du Mont-Noir: la première Académicienne Française (sa robe d'Académicienne fut exposée en notre Musée) revint donc, à l'invitation de Louis Sonneville, à trois reprises à Bailleul (1980, 1982 et 1986), sur les traces de son enfance...
Manabu Kochi: né en 1954 à Okinawa (Japon), il complète sa formation en Italie et s'établit à Paris en 1981. Sculpteur, peintre et graveur, il a réussi le lien personnel entre les Arts primitifs et les courants européens modernes les plus novateurs. La philosophie, l'humour, la couleur et l'harmonie rayonnent de ses oeuvres.
-27 septembre 2006:dépôt au Musée Benoît-De-Puydt de la statue de saint Antoine le Grand (fin XVIIème, début XVIIIème siècle), à l'initiative des Amis du Musée de Bailleul, dans un souci de lui assurer une meilleure protection qu'à l'église Saint-Vaast de Bailleul.Bailleul reste en Flandre le haut lieu de la vénération de saint Antoine le Grand ( " 'n Hellige Antonius ").
-Décembre 2011: parrainage d'une nouvelle association à Bailleul: "Kerk Hof*, Mémoire de pierre à Bailleul".
Cette association a pour but de défendre et de mettre en valeur,pour la mémoire individuelle et la mémoire collective,le patrimoine dormant dans ce "musée à ciel ouvert" qu'est le Cimetière de Bailleul.
*en flamand = jardin (hof) de l'église (kerk), autrement dit le cimetière.
-Octobre 2012: le Conseil d'Administration accepte d'acheter quelques oeuvres de la récente exposition sur les céramiques (l'Enlèvement d'Hélène, pichets anthropomorphes...) afin d'élargir les collections de céramique(ancienne) du Musée De Puydt avec des oeuvres du XXIème siècle. De même, il a été décidé de remettre solennellement, chaque année, un chèque de 3.000 € au Musée, afin d'acheter ou de restaurer une oeuvre des collections.
-Décembre 2016: les Amis du Musée de Bailleul achètent pour en faire don au Musée, pour un montant de 12 520 €, un ensemble d'oeuvres dont 88 lithographies, en majorité de Louis-Léopold Boilly (1761-1845) et d'Honoré Daumier (1808-1879), et 4 oeuvres de Julien Deturck (1862-1941), artiste bailleulois.
-Juin 2019: en hommage à Benoît De Puydt, pour le 160ème anniversaire de son décès (16 juin 1859), les Amis du Musée de Bailleul font apposer sur sa tombe une plaque commémorative; les tombes de Charles Allo (1805-1886), ami de Benoît De Puydt et premier Conservateur du Musée de Bailleul, et de Edouard Swynghedauw (1836-1927), premier Directeur de l'Ecole Académique de Dessin fondée par testament de Benoît De Puydt et deuxième Conservateur du Musée de Bailleul, ont également fait l'objet à cette occasion, grâce aux Amis du Musée de Bailleul, d'une remise en état.
NOS PRESIDENT(E)S:
-Suzanne Claeys (1975-1978)
-Odette Le Drogou (1978-1983)
-Louis Sonneville (1983-1989)
-Alain d'Esperiés (1989-1995)
-Jean Desramaut (1995-1996)
-Léon-Bernard Lotthé (1996-2004)
-Renaud Le Fèbve (depuis 2004)
LES MEMBRES FONDATEURS DES "AMIS DU MUSEE DE BAILLEUL" EN DECEMBRE 1975:
- Suzanne CLAEYS-DEKESTER, Présidente de 1975 à 1978.
- Odette LE DROGOU- LAURAIN, Présidente de 1978 à 1983.
- Marie PLOUVIER-CHAUVIERE.
- Joseph LEGRAND, Maire de Bailleul de 1953 à 1977.
- Léon-Bernard LOTTHE, Président de 1996 à 2004.
- Antoine MUNTANNER.
- Etienne DUCASTEL.
- Roland PLATEVOET.
MEMBRE D'HONNEUR:
- Jean-Claude BOURGOT (depuis 2019), donateur.
UN DOCUMENT EXCEPTIONNEL: une visite au Musée De Puydt par Antony Valabrègue (1844-1900) extrait de "Au pays flamand" (1905) .
"Un voyageur amateur de curiosités, s'il ne tient pas à faire des achats le long de sa route et à emporter quelques reliques du passé, peut satisfaire aisément ses goûts artistiques à Bailleul. Cette ville réserve à ses visiteurs une surprise, un petit musée fort original(...). Bailleul possède une collection qui ne serait pas déplacée dans une cité plus importante.(Le Musée) de Bailleul se compose surtout d'objets d'art; c'est un petit musée de Cluny, de province.
Je ne doute pas qu'un amateur d'art n'éprouve un véritable plaisir en visitant le musée Depüydt; ce nom est celui d'un habitant de Bailleul qui a laissé à cette ville sa collection, sa maison et une somme fort importante pour fonder une école de dessin. M. Depüydt était greffier de la justice de paix et de l'état civil. Ses fonctions lui permettaient d'entrer dans les familles, d'avoir leur confiance et de diriger les ventes, lors de l'ouverture des successions. Il s'était mis à la recherche des objets curieux à une époque où l'on pouvait les acquérir presque à vil prix, et il avait eu assez souvent la main heureuse.
Le musée Depüydt, c'est là ce qui fait son charme, conserve encore l'aspect qu'il présentait quand il appartenait à un riche particulier. Il faut souhaiter que rien ne soit changé à son aménagement. Au rez-de-chaussée, on trouve la cuisine, la salle à manger, le salon formé par M. Depüydt, ainsi qu'une autre pièce dont la destination a plusieurs fois changé, et qui, d'après sa décoration, a reçu le nom de salon boisé.
La cuisine est comme une pièce modèle, faite pour montrer tout ce qu'on peut réunir de belles choses autour d'un foyer. Une haute cheminée en grès s'y élève, garnie de sa crémaillère et ornée de beaux chenets. Dans un coin, sous le manteau, est posée une petite lampe en cuivre qui est une merveille: à côté des chenets, un chien et un chat de faïence se tiennent, doucement accroupis. Des ustensiles de tout genre chargent les dressoirs, ou sont suspendus aux murs. J'ai distingué tour à tour des porte-mouchettes, des briquets, des réchauds, une bassinoire fleurdelisée, des plats d'étain dont l'imagerie naïve et populaire rappelle le décor des vieilles faïences, un mortier en bronze fondu pour un curé, d'après une inscription coulée dans le métal et qui fut peut-être le cadeau de quelque dévote.
J'ai admiré enfin une charmante plaque de faïence hollandaise, représentant un serin dans sa cage: c'est la cage que l'on aperçoit dans les tableaux de Terburg, de Jean Steen ou de Metsu. Aux bords de cette plaque et dans des médaillons se déroulent deux jolis paysages en camaïeu bleu, peints dans ces nuances adoucies qui furent chères aux fabricants de Delft.
La salle à manger est garnie de meubles à vitrines où s'étalent des ustensiles de table délicatement ouvragés, des verreries de Venise, des porcelaines du Japon, de la Chine et des Indes. Cà et là, quelques faïences de Hollande et des anciennes manufactures du Nord de la France. Bailleul a possédé, au XVIIIème siècle, des fabriques de céramique; Albert Jacquemart les a citées, tout en ajoutant qu'il ne connaît qu'un ouvrage authentique, une soupière fabriquée en 1719 et sur laquelle est inscrite une légende antifrançaise à la louange de l'empereur Charles VI. Cette pièce porte, avec le nom de Jacobus Hennekens, ces mots flamands: Ghemaeckte tot Belle (Fait à Bailleul). C'est au musée Depüydt qu'on aimerait à retrouver cette céramique du pays: il est probable que les produits de Bailleul sont confondus avec d'autres ouvrages similaires. Le décor de ces faïences paraît révéler l'imitation des fabriques de Rouen.
Dans le salon formé par M. Depüydt, j'ai aperçu un riche cabinet plaqué d'écaille; ce salon est décoré de nombreux tableaux de qualité différente, originaux et copies. J'avoue toutefois avoir été moins séduit par cette pièce où les meubles sont recouverts de lampas, et qui représente une concession au goût français, que par le "salon boisé" où tout est demeuré local et indigène. Là, un connaisseur trouvera, réunis dans un ensemble harmonieux, des meubles, des panneaux, des débris de bahuts, des fragments de crédences et d'armoires. Le salon est presque en entier tendu et plaqué de bois anciens. Plusieurs de ces bas-reliefs, quelques-uns de ces morceaux de meubles sculptés ont appartenu à des abbayes du voisinage, ou au mobilier primitif de l'église Saint-Waast. D'autres objets, trumeaux, écussons, attributs et emblèmes de profession, ont été détachés de quelques vieilles maisons démolies.
Au premier étage, une salle a été disposée en musée moderne, une autre renferme quelques tableaux anciens; mais la pièce qui excite le plus la curiosité des visiteurs est la chambre à coucher, où rien n'a été changé à l'état primitif. M. Depüydt était parvenu à réunir dans cette chambre des meubles qui n'avaient rien de banal. Il avait acheté un lit, d'un style quelque peu italien, dont le chevet et le pied sont ornés de balustres tournés en fines torsades. Le dossier du chevet est semé d'incrustations et surmonté d'un petit génie en bois sculpté. En guise de secrétaire, il avait un beau meuble Renaissance, décoré de figures emblématiques et de grotesques. Peu de meubles de repos, chaises ou fauteuils; l'ensemble conservait peut-être une certaine sécheresse; mais la composition d'une chambre à coucher n'est-elle pas l'écueil d'un collectionneur? Comment contenter le désir des commodités modernes, quand on se livre exclusivement à la poursuite des oeuvres du passé?
Lorsqu'on parcourt cette chambre, on cherche avec malice à quels détails intimes s'est arrêté le goût de notre amateur. M. Depüydt avait trouvé, non sans quelques recherches, je le suppose, une table de nuit qui n'avait rien de vulgaire, et qui était bien faite pour convenir à un collectionneur. Cet amateur modèle avait encore dans cette chambre, en guise de bonnet, une calotte brodée à pointe, à peu près semblable au prétendu bonnet de Charles Quint (?), qu'on peut voir au musée de Cluny. Il s'était abandonné à la fantaisie, on le voit, jusqu'aux dernières limites.
Dans une ville de province où l'existence est calme et retirée, un homme de goût qui se livre à l'amour des objets d'art ne tarde pas à suivre jusqu'au bout la passion qui s'est emparée de lui. J'imagine, en résumé, que M. Depüydt a dû ressentir de vives jouissances en se trouvant entouré de raretés, et en passant sa vie dans la contemplation de ces petites merveilles. Il a fait une oeuvre utile en léguant sa collection à ses concitoyens, et il a été fort généreux en leur réservant aussi sa fortune. On entrevoit, dans le musée qu'il a formé, bien des objets recueillis aux environs de Bailleul. Ces curiosités, qui se rattachent au passé de cette ville, devaient logiquement lui faire retour."
EN 1958, VISITE PAR ERNEST LOTTHE:
" Voici, dans le bel édifice qui remplace sa maison détruite, le fondateur du musée, Monsieur Benoît de Puydt. Le portrait exposé en belle place, sur la cheminée de marbre, nous donne l'impression d'être reçus par le maître de céans.
En choisissant le meilleur peintre de son pays, Bafcop, Monsieur de Puydt entendait laisser à la postérité l'image la plus flatteuse de sa personne. L'oeuvre qu'il avait accomplie, il désirait que nul n'en ignorât. Tout ce qui pouvait rappeler ses qualités et les choses qu'il avait aimées, il voulut les rassembler autour de lui. Ainsi son portrait serait comme un livre ouvert sur sa propre vie.
Ses vêtements civils endossés, il a ajusté son délicat jabot, piqué deux épingles précieuses sur son plastron; il a revêtu sa toge noire aux reflets soyeux qui le distinguait du commun et le plaçait parmi les membres du Tribunal dont il était le greffier. Ensuite, il s'est assis sur un siège à sa convenance, au milieu d'un décor composé avec soin. Un joli secrétaire à tiroirs orné de marqueteries, de plaques de métal ciselé, lui sert de toile de fond. Plus près de lui, une Madone d'ivoire, des vases vénitiens. Pour que ses mains fussent éloquentes, il a glissé entre ses phalanges une topaze brûlée et serré dans sa main gauche une figure féminine qu'il croyait, j'imagine, être née en Grèce.
Tout est prêt. La coloration du visage est excellente, les cheveux capricieux, rassemblés en boucles, retombent sur un côté du front. Une teinte châtaine tendant légèrement vers le roux. Il ne reste plus qu'à assouplir les lèvres et à donner au regard une profondeur enveloppée de douceur et de gaîté.
Tel m'est apparu, en son hôtel particulier, Monsieur Benoît de Puydt, ami des arts. Il faut le remercier deux fois: d'abord de nous avoir laissé de si belles collections, ensuite de nous avoir offert le portrait d'un homme comblé et parfaitement heureux.
En quelle atmosphère vivait-il? Ce qu'il a donné à sa ville natale, en 1859, nous le révèle: un intérieur bourgeois avec des meubles cossus et des objets rares. Il les avait trouvés un peu partout, en un temps où l'antiquaire n'était pas encore roi, et où le goût de l'ancien était peu développé. Ventes privées ou publiques, visites à domicile, il en revenait les bras chargés. Les curés reçurent plus d'une fois sa visite. Tel petit évêque en bois polychromé, telle Vierge à l'Enfant, telle croix, tels emblèmes sacrés ont appartenu à des églises.
C'est ainsi qu'ont été rassemblées les premières collections du musée. Mais depuis cent ans, les dons sont venus variés et nombreux. Par deux fois en moins d'un demi-siècle, en 1918 et en 1940, ces richesses ont failli disparaître. La prudence des conservateurs érudits a sauvé le plus grand nombre des pièces. Elles sont offertes à votre admiration. Allant d'une salle à l'autre, d'une vitrine à l'autre, au gré de vos désirs et même de vos caprices, vous pourrez visiter le musée à votre aise. Il n'est pas divisé en sections. Un romantisme de bon aloi préside à la distribution des objets.
Il vous sera loisible d'examiner ces meubles à bijoux, imaginés par l'Italie et que la Flandre a imités en y mettant sa marque. En bois d'ébène, en palissandre, en bois des îles, ils présentent sur leurs portes de gracieuses peintures champêtres ou galantes. Leurs multiples tiroirs sont ornés d'écaille, de cabochons, d'onyx ou de lapis-lazuli. Il en est même qui possèdent des cachettes si habilement dissimulées que le propriétaire ne parvient pas toujours à en retrouver le secret.
Peintures, gravures, dessins, tapisseries, comme celle des Etats de Flandre portant les armoiries du roi de France et de Navarre, passeront tour à tour sous vos yeux. L'industrie bailleuloise vous livrera de beaux exemplaires de ses travaux: dentelles, plats, assiettes ou vases de faïence. On a joint à ceux-ci, pour une étude comparée, des faïences de Delft aux bleus inimitables, des Strasbourg, des Saint-Omer, que sais-je?
La salle rustique, fidèle reproduction d'un intérieur flamand, vous amusera: sa grande cheminée où pend la crémaillère, ses chenets, les fauteuils où la bonne vieille pouvait se reposer..."au soir à la chandelle assise auprès du feu, desvidant et filant", comme chantait Ronsard.
Ne manquez pas de jeter un coup d'oeil sur le rouet, sur le carreau de la dentellière, sur la petite chapelle portative, sur les ustensiles qui décorent une étagère, et sur cette sorte de banjo en cuivre que l'on remplissait de braises rouges pour bassiner le lit. Mais voici que j'abuse de votre patience et que j'enlève à votre visite le charme de la découverte."